La découverte, qui reste à confirmer, de pétrole et de gaz naturel au large des côtes libanaises pourrait évidemment être, à première vue, hautement bénéfique pour le Liban et pour l'économie du pays : couverture des besoins énergétiques nationaux, possibilité éventuelle d'exportation pouvant générer des revenus considérables, règlement de la dette publique de 62,4 milliards de dollars (145,3 % du PIB), une grande aisance des finances publiques, création d'emplois, lancement de projets de développement dont le pays a un si grand besoin dans les différents domaines des infrastructures, de la santé, de l'éducation, de l'industrie, de l'agriculture, du tourisme, etc. Une étude élaborée tout récemment par la Banque Audi évoque, après bien d'autres, les retombées positives et loin d'être négligeables d'une telle perspective sur les différents secteurs de l'économie libanaise. Elle estime en particulier à pas moins de 600 milliards de dollars, soit près du décuple de la dette extérieure et 14 fois le PIB actuel du Liban, la valeur des réserves pétrolières et gazières supposées jusqu'ici exister sous les eaux territoriales. La banque prend toutefois la précaution de préciser que ses estimations sont basées sur les chiffres avancés par le ministère de l'Énergie et par les compagnies qui ont procédé à des travaux d'exploration.