Faisant partie désormais des enjeux économiques en Méditerranée, le potentiel gazier offshore du bassin oriental suscite des convoitises locales, régionales et internationales, et complique encore plus une carte géopolitique torturée. La Turquie, Chypre, Israël, la Syrie et le Liban défendent, chacun comme il le peut, son potentiel gazier en Méditerranée, non sans attiser une compétition déjà existante le plus souvent, sinon une animosité claire, entre les riverains d’une même zone maritime riche en hydrocarbures. Pour les divers acteurs, y compris les compagnies internationales susceptibles de s’intéresser au potentiel économique du gaz méditerranéen, le climat de tension qui pèse sur la région d’une manière générale, et les conflits territoriaux dans certains cas, font planer une grande part d’incertitude sur l’exploitation des champs gaziers.